Général
This is some text inside of a div block.

Produire un livre audio : encore beaucoup d’inconnues

Coûts de production élevés, régime juridique différent du livre papier, modes de rémunération variables... la fabrication d’un livre audio est un parcours semé d’embûches.

Article en
Français
Coûts de production élevés, régime juridique différent du livre papier, modes de rémunération variables... la fabrication d’un livre audio est un parcours semé d’embûches.

Coûts de production élevés, régime juridique différent du livre papier, modes de rémunération variables... la fabrication d’un livre audio est un parcours semé d’embûches.


Le livre audio évolue. Autrefois conçu sur le même modèle qu’un livre papier, son enregistrement et sa commercialisation ont longtemps reposé sur le principe de la vente à l’unité, d’abord au format cassette puis en CD. L’émergence des formats numériques, puis des smartphones, en rendant possible l’écoute via des fichiers téléchargeables et, plus récemment en streaming, a dans un second temps conduit à une évolution des usages : s’il est encore majoritaire dans le nombre total des écoutes, le support physique cède ainsi chaque année un peu plus de terrain face aux supports dématérialisés. 🎧

Cette évolution de fond n’est pas sans conséquence sur la manière de produire les livres audio. Largement accessibles via les e-librairies, les livres audio sont capables d’atteindre un public plus nombreux, ce qui les rend plus faciles à rentabiliser et ouvre aussi la voie à une augmentation du nombre de titres produits chaque année.

Certes, les sorties simultanées des versions papier et audio restent l’apanage d’un nombre restreint d’auteurs très bien installés mais, de fait, un nombre croissant d’ouvrages fait désormais l’objet d’une adaptation audio, sans que l’on puisse encore toutefois parler de démocratisation : les coûts de production, relativement élevés, réservent le format enregistré aux livres les plus « bankables ». En raison du grand nombre d’intervenants nécessaires (interprète, ingénieur son, directeur artistique...) et des contraintes techniques inhérentes à l’enregistrement en studio, produire un livre audio coûte relativement cher.

En 2019, ce coût de fabrication variait fortement d’un éditeur à l’autre : 10 000 euros chez Actes Sud, et entre 14 000 et 60 000 euros au sein d’Hachette Livre (premier groupe d’édition français qui publie des marques prestigieuses comme Grasset, Fayard, Calmann-Lévy, Stock...), rapportaient Les Echos, la différence de tarif s’expliquant par le recours, ou non, à un interprète célèbre, à un nombre plus ou moins élevé de comédiens, à des effets sonores particuliers, etc.

De son côté la plateforme d’autoédition Librinova indique qu’enregistrer un livre audio en faisant appel à un studio professionnel coûte en moyenne 400 euros par heure, ce qui correspond à la lecture d’environ 10 000 mots. Rapporté à la longueur moyenne d’un roman de 300 pages comprenant entre 50 000 et 60 000 mots, il faudrait donc compter approximativement 2 200 euros.

À brève échéance, l’émergence de l’intelligence artificielle devrait contribuer à démocratiser un peu plus le livre audio en réduisant ses coûts de production. Lerecours à des voix de synthèse toujours plus réalistes, en particulier, permettra« d’économiser » le recours à un lecteur professionnel.

Une manière de répondre à l’équation économique très particulière du livre audio :rappelons que celui-ci n’est pas soumis à la loi Lang sur le prix unique du livre. Les modèles d’abonnement proposés par les e-librairies (Audible, Vivlio, Kobo...) prennent le contre-pied de la vente à l’unité qui est la règle pour le livre papier.

Moins rémunérateur que la vente à l’unité, l’abonnement reste intéressant par son effet de démultiplication des audiences. De la même manière, l’écoute en streaming, quand elle ouvre un accès illimité à tout le catalogue d’une e-librairie, a pour effet de diluer la rémunération de l’auteur au sein d’offres très larges à l’intérieur desquelles le livre occupe une place parfois très réduite.

Dans ce contexte, les contrats de cession des droits d’édition soulèvent nombre d’enjeux encore non complètement résolus pour les éditeurs et les auteurs. Si laplupart des éditeurs intègrent aujourd’hui l’audio dans le champ du contrat de cession des droits, les auteurs ont tout intérêt à s’investir dans la manière dont leur ouvrage pourra être exploité. Notamment parce que, s’il est toujours susceptible d’évoluer avec les innovations technologiques, le cadre juridique du livre audio reste encore largement à définir, malgré quelques avancées récentes. Le législateur a par exemple franchi une première étape en 2020 en posant le principe d’une TVA applicable de 5,5 %. Mais nombre d’éléments dépendent toujours exclusivement du contrat : répartition de la rémunération entre l’auteur, l’éditeur et du comédien lisant le texte ; droit de regard de l’auteur sur le choix du comédien ; mode d’exploitation de l’œuvre... Laquestion d’une éventuelle entrée du livre audio dans le champ de la loi sur le prix unique n’est, quant à elle, pas à l’ordre du jour.

👋 Crealo, solution de gestion des droits d’auteurs, tient compte de tous les profils des auteurs au regard de la TVA et permet de générer les relevés de droits adaptés. Vous pouvez nous contacter, nos équipes auront le plaisir de vous accompagner dans la simplification de vos redditions de comptes.

logo crealo
Adoptez Crealo et concentrez vous sur l'essentiel.

Plus aucune erreur, plus aucun retard

logo crealo
Adoptez Crealo et concentrez vous sur l'essentiel.

Plus aucune erreur, plus aucun retard

Demander une démo
logo crealo

Adoptez Crealo et concentrez vous sur l'essentiel.

Plus aucune erreur, plus aucun retard

Plus aucune erreur, plus aucun retard

Avec le soutien de :